Peux-tu stp te présenter et nous parler de ton parcours pour devenir sage-femme ?
Je m’appelle Vanessa, j’ai 35 ans et je suis lyonnaise. J’ai toujours voulu travailler dans le soin, m’occuper des autres. À la fin du lycée, j’ai eu envie d’essayer la fac de médecine. Consciente de la difficulté, j’ai travaillé très dur ! Je ne visais pas médecine mais autre chose, rien de précis encore. Jusqu’au jour où je suis allée voir une sage-femme pour connaître un peu plus le métier. Ça a été une révélation !
J’ai redoublé ma première année de médecine, comme pratiquement tout le monde, et j’ai obtenu une place à l’école de sage-femme de Bourg en Bresse (01). J’étais ravie ! Après 4 années d’école, soit 5 années d’étude, me voilà sage-femme.
-Quand as-tu eu cette vocation de SF et quelle est ta vision du métier ?
Durant mes années d’école, j’ai vraiment su que ce métier était fait pour moi. Aider les femmes à devenir mère, à les accompagner, les soutenir dans un moment si intime et heureux. Quand j’étais une jeune sage-femme je pensais que le cœur de notre métier était la naissance. J’adore la salle d’accouchement, l’urgence, la technique mais aussi l’accompagnement physique et psychique de la femme. Puis j’ai découvert l’avant et l’après accouchement.
Je considère aujourd’hui qu’une sage-femme peut s’occuper des femmes durant toute leur vie de Femme.
-Quelle est l’importance du suivi avant et après l’accouchement ?
Le suivie pré et post natal est vraiment important. Avant la naissance, nous nous préparons à vivre quelque chose d’incroyable. Dans notre société actuelle, je trouve qu’il n’y a pas assez d’informations données de femme à femme, de transmission mère fille. Du coup certaines femmes ne sont pas assez préparées à l’accouchement puis la suite. De plus en plus de centres dédiés à la Femme se mettent en place et les réseaux sociaux se développent beaucoup sur la maternité.
C’est là que la sage-femme à toute son importance. Être présente, écouter, accompagner un projet, préparer à la découverte, à donner la vie, au dépassement de soi. Puis le suivi post natal, tout aussi précieux. La sage-femme peut suivre médicalement le couple et le nouveau-né mais aussi être présente pour tout le côté psychologique qui en découle. Le post-partum est une période difficile pour la femme et dont on parle trop peu. La sage-femme est vraiment un rocher où l’on peut s’accrocher si besoin.
-Selon toi, quelles sont les qualités indispensables d’une sage-femme ?
Les qualités indispensables d’une sage-femme sont la patience, l’empathie, la douceur et l’écoute.
-Tu es mère de deux enfants, comment as-tu vécu tes accouchements ? Devenir mère t’a-t-il donné une autre approche de ton métier ?
J’ai vraiment vécu pleinement mes grossesses et en conscience. Je vivais l’instant présent. J’ai eu des grossesses très agréables et des hormones au top ! Je n’étais plus sage-femme. J’ai lâché prise et ça m’a fait beaucoup de bien !
J’ai eu une césarienne pour siège pour mon premier. Une très belle expérience mais le corps s’en remet plus difficilement. Pour mon deuxième j’ai vu vivre l’accouchement par voie basse. C’était très intense et tellement merveilleux !
Bien sûr que la maternité a changé ma manière de prendre en charge les patientes. Je sais vraiment de quoi je parle maintenant que je l’ai vécu ! Mes conseils sont plus adaptés et précis.
-Quelle est ton approche avec la phytothérapie ?
Je ne suis pas très calée en phytothérapie mais j’apprends petit à petit. Mon approche aujourd’hui est surtout de soigner les causes et non les effets. Ce à quoi la phytothérapie répond il me semble.
-Quels sont tes projets à venir ?
Mes projets changent. J’ai travaillé 11 ans à l’hôpital et aujourd’hui, avec mes deux enfants j’ai besoin d’un peu plus de stabilité familiale. Je vais travailler dans un cabinet d’échographie pour le moment puis on verra par la suite. J’aime à penser qu’un jour j’ouvrirais un centre dédiée à la femme. Un endroit où l’on pourra venir et partager entre nous tout en allant consulter son praticien. Encore qu’une idée…
